Etude d´archéoastronomie sur l´origine des premiers habitants de l´île de Pâques.
"Rapa Iti, son identification possible à Hiva, terre d´origine du peuple Rapa Nui".
Auteurs:
Patricio Bustamante Díaz (Taller Taucan) Bys.con@gmail.com, Patricia Viguié Juan, Michel Adoue Lelandais Arikimana@yahoo.es, Rafael Tuki Tepano matamea@gmail.com.
Date de premiére présentation en espagnol à Rupestreweb: 09/01/2008
http://www.rupestreweb.info/rapa.html
Publications: Matari´i N° 30-33 septembre 2010
Matari´i N° 34-37 septembre 2011
La revue du C.I.E.L Centre d´Investigation en Ethnoastronomie Locale ( Polynésie, Tahiti)
Résumé
Les traditions orales présentent l´ile de HIVA comme étant la terre d´Origine du Peuple Rapa Nui et la terre natale du Roi Hotu Matu´a. Ces traditions indiquent que HIVA était une terre située vers l´Ouest et proposent des pistes pour sa localisation.
La réinterprétation des traditions orales par l´application de la "méthode de l´environnement", fait entrevoir la possibilité d´ identifier l´île de Rapa Iti á Hiva (27º 35´ S, 144º 20´ O), située à 3420 km à l´Ouest de Rapa Nui (27º 09´ S, 109º 27´ O).
Toutes les deux sont situées sur la ligne du soleil couchant comme l´indiquent les légendes.
Les récentes découvertes archéologiques permettent d´avancer qu´autour de l´année 1200 aprés.J-C, Hotu Matu´a et ses hommes quittérent Rapa Iti pour se diriger vers Rapa Nui, où ils donnèrent naissance à la culture Rapa Nui telle que nous la connaissons aujourd´hui.
Les traditions orales indiquent que Hiva fut submergée, mais les mêmes relatent que de nombreuxt voyages postérieurs eurent lieux entre Rapa Nui et Hiva, ce qui signale que l´immersion de cette dernière put être seulement partielle. Mais pour cause de cela se seraient perdues un haut pourcentage des terres de culture, ce qui aurait obligé à une partie de sa population à émigrer.
Le contact initial avec le Motu Kau Kau qui vu du nord présente une silhouette semblable à un Moai naturel émergeant de l´eau put suggérer la construction de l´élément culturel le plus singulier et caractéristique de l´Île de Rapa Nui.à travers la triade Pareidolia-Apofenia-Hierofania(http://rupestreweb.info/hierofania.html ,http://www.rupestreweb.info/pareidolia2.htm),
Le pétroglyphe gravé au dos du Moai Hoa Hakanana´ia pourrait représenter une carte permettant de revenir à Hiva-Rapa Iti. Ce moai pourrait etre l´effigie du Premier Ariki (roi) de l´île, Hotu Matu´a.
Abstract
Rapa Iti As candidate to be identified As Hiva, Origin Land for Rapa Nui Culture
The oral traditions show the Island of Hiva as the land of origin of the Rapa Nui culture and native land of King Hotu Matu´a. These traditions indicate that Hiva was a place located to the west and provide clues on its location.
The reinterpretation of the oral traditions by means of the application of the method of “Entorno” (Surroundings) opens the possibility to indicate Rapa Iti as candidate to be identified as Hiva (27°35 S 144º 20 W) 3,420 km to the west of Rapa Nui (27º09 S 109º27 W). Both located in the line East-West, as the legend suggests.
Recent archaeological evidence, allows proposing that around year 1200 DC, Hotu Matu’a and his people left from Rapa Iti navigating in the direction of Rapa Nui, where they gave birth to the Rapa Nui culture as we know it today.
Oral traditions indicate that Hiva sank, but also transmit that there were later trips between Rapa Nui and Hiva, indicating that the collapse of this last one could be just partial. But as consequence of this, there was a high loss of arable land, reason why they were forced to emigrate.
The initial encounter with the Motu Kau Kau, that observed from the north presents a silhouette similar to a moai (natural) that emerges from the water, could suggest by means of triad Pareidolia - Apophenia - Hierophany, (ver fuente1, ver fuente2), the construction of the most singular and characteristic cultural element of Rapa Nui.
The petroglyph on the back of the Hoa Hakanana’ia moai, could be a map to return to Hiva -Rapa Iti. This moai, would be able to represent the effigy of the first one Ariki (king) of the island, Hotu Matu'a.
Introduction
Dans l´article « Usage de l´Astronomie et de la Géométrie de Basiques dans la Localisation de Sites et dans la Division Territoriale durant le règne de Hotu Matu´a à Rapa Nui », (Bustamante et al, 2003). http://www.isladepascua.uchile.cl/arqueoastromia_rapanui.html , nous analysions les connaissances astronomiques utilisées dans l´étapede la formation de la culture Rapa Nui, a l´époque de Hotu Matu´a pour l´emplacement des premiers monuments de l´Île.
Le présent article, suivant la même logique de réviser des conceptions astronomiques ainsi que des traditions orales, aborde la question de l´emplacement de Hiva, terre d´origine de Hotu Matu´a et de son peuple.
De gros efforts ont été réalisés afin de trouver la terre de Hiva, en suivant les pistes délivrées par les traditions orales, mais nous sommes convaincus que, jusqu´à ce jour ces traditions non pas été correctement interprétées.
Méthodologie
Matériel
- La littérature archéologique qui est indiquée dans l´article.
- Des textes qui décrivent les traditions orales.
- Ahu Akanhanga.
- L´orientation de l´Ahu Akivi.
- Google Earth et ses outils.
- Le Programme d´astronomie Redshift 5.
Méthode
Dans le présentarticle, la réinterprétation des traditions orales est réalisée applicant la méthode de l´Environnement (Bustamante 2005-1
http://rupestre web.info/elmauro.html).
Pour situer géographiquement les territoires étudiés et l´élaboration des cartes, le programme utilisé esr Google Earth.
Pour la simulation du lever et coucher d´objets stellaires a des dates antérieures, on a utilisé le programme Red Shift 5.
Objectifs :
1.- Découvrir dans la réinterprétation des traditions orales des pistes qui permettent de localiser la terre d´origine de l´Ariki Hotu Matu´a.
2.- Déterminer un territoire qui réunirait les caractéristiques permettant de le proposer comme candidat à être la terre de Hiva.
Antécédents du Peuplement de Rapa Nui
Dans l´ « Informe Del Consejo De Ancianos Rapa Nui, Comisión Verdad Histórica Y Nuevo Trato » , Ils signalent: « Traditionnellement, le peuplement succéda à partir de la migration d´un peuple qui émigra dû à un cataclysme qui iminent submergea la terre natale appelée Hiva, n´étant pas l´unique affectée, sinon que s´étendant à toutes les autres îles du Pacifique. Ainsi apparaît un personnage initial, le premier roi Hotu Matu´a qui grâce à sa puissance distribue le territoire entre son peuple où il créa et établit les règles de convivences et par conséquent le système social rapanui. ».
http://www.serindigena.org/territorios/recursos/biblioteca/monografias/historia/documentos/informe_consejo_rapa_nui_(6).pdf
Suivant le Conseil des Anciens de Rapa Nui, Alberto Hotus et al (1988), « Le Roi Hotu Matu´a à travers de son conseiller « HAUMAKA » organisa une émigration pour trouver cette terre. Pour cela il envoya 7 explorateurs qui trouvèrent l´île, suivant les indications, que lui donna Haumaka, trouvant en elle tous les points que Haumaka vit dans son rêve.
Les explorateurs accomplirent la mission de planter et préparer le terrain pour le futur débarquement des rois et de ses gens.
Postérieurement arrivent à l´île 2 embarcations dans lesquelles venaient le roi Hotu Matu´a et sa soeur Ava Rei Pua, à la hauteur des îlots Motu Nui, Motu Iti et Motu Kao Kao.
Situé a l´extrême S.O. de l´Île de Pâques.
Il y eut une communication à vive voix depuis la terre aux embarcations. Les envoyés de Haumaka avisèrent au roi que la terre de l´île était mauvaise pour la culture, puisque l´herbe croissait rapidement et ne laisserait pas grandir les plantes vitales pour la subsistance et pour tel motif lui donnèrent le nom Kahukohu o Hera.
Cette information ne lui plu pas au roi qui depuis l´embarcation les répondit que « la terre de Hiva, était pire puisque quand il y avait du mauvais temps, les vagues entraînaient les gens et ils disparaissaient, et il était préférable d´arracher la mauvaise herbe dans cette nouvelle terre, que de retourner à la terre de Hiva ». Ce fut ainsi comment l´embarcation du roi arriva à la plage de « Hanga Rau » dans le mois de juin, ou Anakena, en accord au calendrier Rapa Nui.
L´embarcation dans laquelle venait la reine Ava Rei Pua soeur du roi et ses gens, débarquèrent dans une petite anse appelée « Hanga o Iro a Pakipaki Renga » située vers le nord de Hanga Rau.
Diverses versions décrivent comme celle de Englert (1998) et des textes comme la traduction de Alarcon du Pua a Rahoa, dans l´essentiel les mêmes événements, dans certains cas avec plus de détails, lesquels seront analysés plus en avant.
Quand à la date dans laquelle auront put encourir ces événements , le récent article de Hunt, Rethinking the Fall of Easter Island (American Scientist September – October 2006) démontre que « The island may not have been settled until around 1200 A.D ».
Selon ce travail “In 2004 and 2005, the author led excavations on Anakena Beach and found evidence that humans arrived on the island only about 900 “radiocarbon years” ago, which after applying the relevant corrections corresponds to around 1200 A.D. Eight dates (with error bars) from charcoal samples found during the digs are mapped onto the stratigraphic layer in which they were found (layers are not drawn to scale)”.Hunt Terry L., New evidence points to an alternative explanation for a civilization's collapse, American Scientist September - October 2006,
Suivant ce que signale ce travail «In 2004 and 2005, the author led excavations on Anakena Beach and found evidence that humans arrived on the island only about 900 “radiocarbon years” ago, which after applying the relevant corrections corresponds to around 1200 A.D. Eight dates (with error bars) from charcoal samples found during the digs are mapped onto the stratigraphic layer in which they were found (layers are not drawn to scale)”.
http://www.americanscientist.org/template/AssetDetail/assetid/53200
C´est à dire une fois corrigées les mesures de carbone 14, la date d´arrivée de Hotu Matua et ses gens à été établie autour de 1200 ap.J-C.
Quand à l`origine des premiers habitants de l´île, Ghiani et al dans Migration and isolation effects on the Rapanui population (Easter island) through the analysis of STRs on the Y chromosome (Human EvolutionVolume 20, Numbers 2-3 / abril de 2005) indiquent que: “Cultural and biological data suggests the Polynesian origin of the Rapanui population, although the presence of foreign genes in the native population, as a result of admixture with Europeans in the last two centuries has also to be considered”.
http://www.springerlink.com/content/e2185q7072117hp8/ .
Description des Résultats
Procédure pour déterminer l´orientation d´oeuvres de l´étape Formative,
En accord à ce qui est décrit dans Bustamante et al , (http://www.uchilefau.cl /institutos/pascua/publicaciones/empleo-astronomia.htm 2003), l´étude sur le terrain fut réalisée entre le 10 et le 12 février de 2001, les photographies des événements astronomiques furent prises entre 2001 et 2003. Initialement, une propection générale permis d´identifier une possible relation avec des événements astronomiques de cinq points mentionnés dans les traditions orales de l´époque de Hotu Matu´a. L´actuel ahu Akahanga construit dans une époque postérieure à la mort de l´Ariki fut identifié comme le point adécquat pour prendre les photographies du déclin du solstice d´été et du déclin du solstice d´hiver.
En 2007 de nouveaux antécédents biblographiques et des données récupérées sur le terrain, permirent d´ajouter deux points signalés dans les récits de l´étape formative.
Les points identifiés sont les suivants :
Point A : Ahu Akahanga, tombe du roi Hotu Matua.
Point B : Ahu Te Peu, tombe de sa soeur la reine Ava Rei Pua.
Point C : Pointe Pu´u Kiri Ohio, située entre Hanga Rau (Anakena) lieu d´accostage à l´île de Ava Rei Pua.
Point D : Pipi Horeko Matua où borne principale
Point E : Volcan Rano Kau, point d´arrivé à l´île de Hau Maka. Ultime résidence du roi Hotu Matu´a avant sa mort.
Dans le présent article sont identifiés deux nouveaux points :
Point F : Ahu Akivi, avec 7 Moais qui regardent vers l´Ouest et qui représentent aux 7 explorateurs envoyés par Hotu Matua.
Point G : Hanga Roa, lieu où selon la légende ´Ira et Raparenga cachèrent le premier Moai, dont le jumeau été resté à Hiva.
La figure 1 montre la situation des sites indiqués plus haut.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
Orientation de sites depuis Akahanga :
Actuellement ont été rencontrées les suivantes relations entre les sites appartenant à l´étape formative et mentionnés dans les légendes relatives à cette période.
Depuis l´Ahu Akahanga s´observe que :
a) Le soleil se couche le 21 décembre derrière le volcan Rano Kau, dans la position occupée par Orongo
b) Le soleil se couche le 21 juin, derrière le versant nord du maunga (colline) Kauhuanga o Varu, en direction à l´ahu Te Peu, tombe de Ava Rei Pua la soeur de Hotu Matua
c) Dans la déclination des équinoxes (21 mars et 21 septembre) , le soleil se couche dans le point du milieu entre chacun d´eux, en direction à Hanga Roa.
La figure 2 montre en une vue zénithale, les couchés de soleils observés depuis Akahanga dans les dates indiquées.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
La figure 3 illustre en une vue horizontale les positions de couchés de soleil dans les dates indiquées.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
HANGA ROA
En accord avec Englert(1998) le roi Hotu Matu´a envoya 7 explorateurs pour vérifier le rêve de Hau Maka qui indiquait l´existence d´une île vers le levant (Est).
« Partirent 7 garçons, ´Ira, Raparenga, Ku´u ku´u A Huatava, Ring ringi A Huatava, Nonoma A huatava, Ûure A huatava, Makoi Ringi ringi A huatava”(Englert, pag.24).
Après de parcourir l´île vérifiant la véracité du récit de Haumaka « ´Ira et Raparenga descendirent á Hanga Roa et restèrent à regarder face à la baie, les vagues qui se trainaient sur la plaine rocheuse de la mer. Ira et Raparenga conversaient ensemble et disaient : « Ruhi est à droite, Pû à la gauche ; un collier de d´huîtres perlières est au cou du moai Hinariru. L´autre est à Te Pei ; est resté à Hiva, notre terre » (Englert, pag. 25).
En accord avec cette légende, un moai était maintenant à Rapa Nui et son jumeau était à Hiva, sa terre natale. Vers le soleil couchant.
L´orientation du déclin équinoxiale depuis Akahanga, ultime endroit de repos de Hotu Matua, regarde vers Hanga Roa où était le moai Hinariru et probablement plus loin vers Hiva. Tous reliés par une ligne imaginaire qui coïncide avec le point apparent dans lequel le soleil s´occulte durant son couché, dans les équinoxes.
AHU AKIVI
Presque la totalité des moais de Rapa Nui regardent vers l´intérieur de l´île. Une des exceptions notables c´est l´Ahu Akivi (fig 4), situé 2,6 km à l´intérieur des terres dont les moais regardent vers le couchant, vers l´océan. « Pour avoir 7 moais, dans le présent il est dit qu´ils représentent aux 7 explorateurs envoyés par le roi Hotu Matu´a avant son voyage colonisateur. »
Etude d´archéoastronomie sur la possible origine des premiers habitants de l´île de Pâques.
http://www.museorapanui.cl/Panoramicas/pan_akivi.htm.
Liller (1996 page 11) signale que l´orientation de l´ahu est hors de sa ligne, de 6 degrés par rapport à l´ouest. « Une ligne perpendiculaire à la façade du même Ahu Akivi se trouve plus proche, elle pointe à 3,2 degrés vers la gauche du point droit vers l´ouest ». « Si leurs constructeurs avaient tenté de l´orienter vers quelque chose, cela aurait bien pu être vers le soleil couchant, mais ils les placèrent de manière qu´ils soient en face du soleil couchant approximativement une semaine après de l´équinoxe de printemps, et non dans la date de l´équinoxe. »
-(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
Etude d´archéoastronomie sur la possible origine des premiers habitants de l´île de Pâques.
La figure 5, élaborée en utilisant le programme Google Earth, montre l´orientation de l´Ahu Akivi
Selon Belmonte 2005 « Les sept moais de l ´Ahu Akivi, les uniques statues de l´île de Pâques faces à la mer, auraient contemplé les étoiles de Tautoru juste quand celles-ci déclinent sur l´horizon marin, indiquant aussi l´arrivé du nouvel an avec l´apparition de la nouvelle lune du mois de Anakena ». ( Belmonte Juan A. 21-09-2005) http://www.caosyciencia.com/ideas/articulo.php?id=210905.
« Tautoru, les Trois Beaux, qui furent identifiés avec le cumulus d´étoiles des Pléiades ( dans la constellation du Taureau) et les trois étoiles de la Ceinture de Orion, respectivement. »(Belmonte 2005).
Les sept moais de l´Ahu Akivi ( les uniques qui regardent la mer dans l´Ile de Pâques) orientés vers le déclin de Tautoru (la Ceinture d´Orion) au début de l´année Rapa Nui. « Ceci est un des exemples les plus significatifs d´orientation astronomique qui peut s´expliquer de forme raisonnable à travers l´utilisation d´informations ethnographiques pertinentes. » Belmonte dans Lull et al 2006.
La photo de M. Sanz de Lara, montre le déclin des étoiles d´Orion dans la direction vers laquelle regardent les moais de l´Ahu Akivi.
La figure 7 montre les azimuts approximatifs du déclin des trois étoiles de la Ceinture d´Orion pour la latitude de Rapa Nui, calculés avec le programme Red Shift 5, pour l´année 1200 ap.J-C sont les suivantes : Alnitak 266º 371´, Alnilam 267º 22´, Mintaka 268º 18´, c´est à dire, Orion se couche dans la direction approximative vers où « regardent » les moais de l´Ahu Akivi.
La figure 7 ( composition réalisée utilisant Red Shift 5), montre la position approximative d´Orion pour le 21 septembre de 1200 ap.J-C. prenant comme référence l´étoile Alnitak (la dernière visible).
La figure 8 montre la position approximative de la déclinaison de la nébuleuse de Orion le 21 septembre de l´an 1200.
Liller(1996 :25) considère modérément haute une précision de 3,5 degré pour un alignement, pour autant il serait raisonnable de considérer que l´Ahu Akivi fut probablement orienté vers le point de disparition des étoiles de la Ceinture d´Orion sur l´horizon. La figure 9 illustre le point de la déclinaison de l´étoile Alnitak comme réfèrence. A la gauche , le point de déclinaison de la nébuleuse d´Orion et à droite s´indique l´Ouest (270º).
Selon le Pua A Rahoa « Le motif de l´émigration de Hotu Matu´a de la terre natale de Hiva, fut l´immersion de sa terre. L´avait prédit Moe Hiva, un sage et prophète (Kohou Tohu) des cinq qui composaient la cour de l´Ariki ´Oto´Uta. Les autres quatre (Ariki Maahu), étaient Tuku Maurä ; Ngërani ; Pö, et Henga qui possédaient les connaissances du ciel, des étoiles, du soleil et de la lune.
Postérieurement se produit le voyage de l´esprit de Hau Maka à l´Île. Le vieux Pua a Rahoa dit que ... l´esprit se déplaça à l´Est.
L´esprit revient à Hiva dans le corps de Hau Maka qui relate sa vision à son frère Huatava et, comme membre du lignage royale (Ariki Paka), se dirige à l´Ariki Hotu Matu´a.
Celui-ci se dispose à construire une embarcation pour naviguer en recherche de la nouvelle terre.
Les expéditionnaires seront sept ...Les deux fils de Haumaka : Ira et Raparenga ; et les cinq fils de Huatava : Ku´u Ku´u, Ringi Ringi, Nonoma, U´ure et Makoi. Au vingt- cinquième jour du mois lunaire « Vaitu Nui », approximativement en Avril, la mission quitta Hiva en direction du soleil levant.
A la fin d´un peu plus d´un mois, les expéditionnaires parviennent à l´Ile le premier jour du mois de Maro (approximativement juin).
Finalement, le jour 25 du mois lunaire « Tanga Roa Uri » (approx. octobre) après six mois d´avoir initié l´exploration, ils retournent à Hiva, la terre ancestrale que recouvrai l´écume de mer... »
C´est à dire les premiers explorateurs initient le voyage à Rapa Nui dans une date proche à l´équinoxe d´automne (21 mars) vers le soleil levant (fig 10).
Dans la fig.10A, sortie du soleil le 21 mars de l´an 1200 .En B sortie du soleil le 21 septembre et en C sortie du soleil le 22 septembre. On apprécie clairement le déplacement apparent du soleil dans les jours successifs. 10 D montre la sortie d´Orion dans la même date, autour de minuit.
Dans cette date le soleil sort dans la même position dans laquelle sortent les étoiles de la Ceinture d´Orion. Ces étoiles permettent de corriger le cap durant la nuit, et étaient une meilleure référence puisqu´elles ne changeaient pas leur position apparente sur l´horizon comme le fait le soleil, comme le montre la figure 11, où est simulé le lever d´Orion pour les solstices et équinoxes de 1200.ap.J-C.
La figure 12 montre les déclins d´Orion apparents durant les solstices et équinoxes de 1200 ap.J-C. Son invariable position en respect à l´horizon permis de corriger la route de navigation.
La figure 13 montre le déplacement apparent du soleil entre le 20 et le 22 septembre de 1200.ap.J-
Selon Barthel, « Hau Maka appela à son île imaginaire Te Pito O Te Kainga un Hau Maka (le petit morceau de piste de Hau Maka). Quand le roi Hotu Matua écoute le rêve il ne doute pas à envoyer des jeunes explorateurs, entre eux les fils Ira et Raparenga, pour trouver sa prochaine demeure. Mais les voyageurs ne partirent pas à l´aveuglette, sinon que ce dit rêve de Hau Maka leur indiquèrent parfaitement le chemin à suivre pour là rencontrer, chose qu´ils firent. Ce rêve leur avait donné les coordonnées concrétes pour trouver l´île :
I lunga ( vent en haut, dans le sud-est)
E tau de e ( vers dehors)
E del revareva ro a ( comme contour permanent)
I roto i te roa ( au milieu du « lever du soleil »)
Barthel Thomas S., L´établissement des polynésiens de l´Île de Pâques, 1978 (dans l´Université d´Honolulu- Hawai),
(mentionné dans http://www.espinoso.org/biblioteca/IsladePascua.htm)
Pua a Rahoa
La traduction (inédite) de Pua a Roha de Arturo Alarcon, décrit le suivant :
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Ira se mit debout , et partit en montant et arriva à Ruhi Hepi´i. Creusa une pierre jusqu´à ouvrir un trou. Pris la coquille d´huître perlière et la mis à l intérieur du trou avec la partie brillante vers le dehors. Lui atribua pour nom : " Ruhi Hepi´i."...
Se leva le deuxième jour... Ira partit et retira de nouveau ( une autre) coquille d´huître perlière et partit en l´emmenant jusqu´à arriver à Apina Nui. Creusa une pierre, et mis la coquille d´huître perlière à l´intérieur, avec la partie brillante dehors ( vers la mer). Lui décerna pour nom : « Te Pü. »
35
A ´l´aube du troisième jour, Ira sortit et prit deux möais de pierres et deux colliers d´huîtres perlières et arriva à Apina Iti... Il creusa une fosse; enfoui les möais et les cacha avec des petites pierres, laissant libre la partie supérieure. Il lui mit le collier au cou du möai. Lui dédia pour nom à l´endroit: « Apina Iti de Rapa Kura ». Ira lui mis pour nom au möai de pierre « Hinariru », le nom d´un ami sage qui lui avait donné le möai à Ira.
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Le quatrième jour se leva, ils sortirent tous,ils descendirent en allant jusqu´à arriver au devant de la baie. Ils sautèrent (à l´eau) et ils partirent vers le large, jusqu´à arriver au dessus de Papa. Quand s´approchaient les vagues, ils les « montaient » glissant ensemble sur les vagues. Ira vint (le premier) en glissade au côté droit. Il tourna ses yeux vers la plage, et vit à Ruhi Hepi´i. L´ huître perlière brillait depuis Ruhi Hepi´i.
Il retourna de nouveau en glissant du côté gauche. Tourna ses yeux à Pü. L´huître perlière de Pû brillait. Et il retourna de nouveau au centre. Brillaient les deux colliers de coquilles d´huîtres perlières du cou des deux möais. Vint le glissement et arriva à Rio , et seulement à ce moment là, offrit pour ...
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... nom : « Hanga o Rio ». Ira resta sur la plage, réfléchit et dit : « Cela c´est bien passé, Ruhi sur le côté droit, Pü vers le côté gauche, Hinariru Grand et Hinariru Petit au centre. »
Il est possible que cette partie du récit contienne des références astronomiques et peut être la clé pour voyager de Hiva à Rapa nui.
La figure 14 composée en utilisant Google Hearth, montre une vue de Hanga Roa, vue depuis de au-delà de la côte.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
En accord avec cette nouvelle interprétation, Apina Nui est à droite et Apina Iti est à gauche. Ruhi à droite (Rigel), Pû à gauche (Betelgeuse). Le grand collier pourrait être la Ceinture d´Orion (les trois mages) et le petit collier pourrait représenter l´Épée d´Orion. Ceci, c´est ce que verrait un navigateur arrivant depuis Rapa Iti (l´Ouest) vers Rapa Nui (l´Est).
Le grand collier (Hinariru grand) représenterait à Rapa Nui (Île grande), le collier petit (Hinariru petit) représenterait à Rapa Iti (Île petite). Ainsi les navigateurs qui voyageront depuis Rapa Iti dirigeront leur proue vers le collier grand, vers la gauche de l´Est (fig.15). Pour sa part ceux qui voyageront depuis Rapa Nui devront mettre la proue vers le collier petit, vers la gauche de l´Ouest (fig.16).
Méthode de Navigation Polynésienne
Dans http://pvs.kcc.hawaii.edu/navigate/stars.html et http://pvs.kcc.hawaii.edu/rapanui/starcharts99.html Nainoa Thompson décrit la méthode de navigation grâce aux étoiles appelé Wayfinding. La figure 17 montre le compas d´étoiles de Micronésie (de Mau Piailug), la flèche rouge signale la position de l´étoile Spica et la flèche bleue montre la position de l´étoile Arcturus, la flèche noire indique la position de sortie de Rigel, une des étoiles de la Constellation de Orion.
La méthode de navigation utilisée par les navigateurs polynésiens est décrite par Kawaharada dans http://pvs.kcc.hawaii.edu/navigate/navigate.html
Une méthode de navigation Est-Ouest est décrite par Nainoa Thompson “Determining Position East or West of the Reference Course” http://pvs.kcc.hawaii.edu/navigate/position.html
http://pvs.kcc.hawaii.edu/navigate/BrightStars.html
L´importance de cette méthode Wayfinding, Thompson “Modern Waifinding” http://topex-www.jpl.nasa.gov/aviso/graphics/general/discover/images/dyn_arrw.htm, est qu´elle a permis à des navigateurs modernes comme Nainoa Thompson, naviguer en employant les techniques anciennes par le dénommé triangle Polynésien où Rapa Nui occupe le sommet Oriental ; l´archipel de Hawai représente le sommet Nord et Nouvelle-Zélande l´Occidental.
http://pvs.kcc.hawaii.edu/navigate/position.html
Vents et Marées
Naviguer ces énormes étendues exige une parfaite connaissance des courants et vents qui non nécessairement bougent dans la même direction que les navigateurs.
Le cadre bleu sur la carte du satellite TOPEX/POSEIDON, montre les courants marins Est-Ouest existants dans la zone qu´occupent Rapa Nui et Rapa Iti. La structure de base de ces courants est permanente, mais les détails de ces systèmes changent constamment.
L´évidence empirique du déplacement des peuples polynésiens dans une surface qui couvre depuis Hawai, Nouvelle-Zélande et Rapa Nui, démontrent que ces navigateurs possédaient une connaissance exacte des courants marins.
http://topex-www.jpl.nasa.gov/aviso/graphics/general/discover/images/dyn_arrw.htm
La carte suivante (fig.20) montre les voyages réalisés par Nainoa Thompson entre Hawai et Rapa Nui utilisant la méthode Wayfinding. Dans la partie inférieure a été ajoutée la position de l´île Rapa Iti et la ligne en pointillé représente la route vers Rapa Nui.
Avec vents et marées favorables, ce voyage de 3400 km ne dut pas représenter de grandes difficultés pour des navigateurs expérimentés comme les anciens habitants de Rapa Iti.
http://pvs.kcc.hawaii.edu/rapanui/Rapamapkey.gif
La figure 21 montre les dimensions du Triangle Polynésien.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
La Terre de Hiva
Suivant les récits recueillis par le pére Sébastian Englert dans l´Île de Pâques « Le pays de Hotu Matua dans Hiva s´appelait Maori ; c´est le nom général ». Le lieux où il vivait est Marae Renga... »(Englert, page 23)
« Le motif principal de l´émigration de Hotu Matua de la terre natale de Hiva, fut le cataclysme mentionné. La traduction nous dit : « Le roi vit que la terre s´était enfoncée dans la mer. En montant la mer s´enfoncèrent et disparurent familles , hommes et femmes, enfants et anciens. » « La même chose qui succéda dans les éruptions volcaniques du Krakatoa quand les vagues destructrices de la mer montèrent à 36 mètres de hauteur. » (Englert, page23).
En accord à Englert, le motif secondaire seraient les disputes familiales : « Dans les diverses versions de la traduction apparaît un motif secondaire de l ´émigration, discordes familiales, spécialement les duperies et rancoeurs de Oroi, frère de Hotu Matua. » (Englert, page 23).
Suivant le Récit de Horacio Teao : « Hotu Matua, jeune Ariki (roi) des Maori, vit avec préoccupation qu´il devait abandonner sa terre natale, car celle-ci s´enfonçait lentement dans les profondeurs de la mer. Sans se reposer, lui et ses 17 fidèles vassales chercherons une terre nouvelle où s´établir. Mais toutes les îles qu´ils trouvèrent dans leur pérégrination étaient déjà peuplées et ce fut ainsi que le Roi et ses compagnons ne savaient pas où émigrer. Désespérément Hotu Matua put constater que la pleine mer inondait grande partie de Maori et chaque fois se noyaient plus d´hommes, femmes et enfants. Ils s´attendaient à une grande catastrophe. » (Miranda1993).
« Le territoire de l´Ariki dans la terre Maori de Hiva, appelé Marae Renga, ainsi comme sa seconde résidence, Marae Tohia, commencèrent à s´inonder de mer ( I te aua ia a Roroi i pari mai ai te vai ki runga ki te kainga) »... ... « L´enfoncement de la terre l´avait prédit Moe Hiva, un sage et prophéte (Kohou Tohu) des cinq que tenait la cour de l´Ariki Oto Uta. Les autres quatre sages ( « Ariki Maahu »), étaient Tuku Maura ; Ngerani, Po et Henga, qui possédaient la connaissance du ciel, des étoiles, du soleil et de la lune. » (Juan Soler cité dans http://pixelteca.com/toposofias/rapanui/origenes.html)
A disparu Hiva ?
La forme dans laquelle à été transcrit le récit par différents auteurs, pourrait être interprétée comme si la terre de Hiva s´enfonça lentement et complètement dans la mer. Pour autant Hiva dans l´actualité serait dessous les vagues ou serait une île de quelques mètres de hauteur, qui de tant en tant serait rasée par les vagues.
Par exemple Le Conseil des Anciens de Rapa Nui (page 491) donne la version suivante :« En accord avec les plus anciennes traditions et généalogies, ce fut Hotu Matua le premier Ariki Henua, suprême titre royal qui se donnait au Souverain de l´Île, qui venu depuis Hiva, où il y eut un cataclysme et dut émigrer de là arrivant à cette Île avec ses gens, après l´envoi précèdent de sept émissaires suivant les orientations du conseiller Hau Maka.
Le phénomène du cataclysme n´est pas étranger aux immenses eaux du Pacifique, et sont plusieurs les hypothèses sur la situation de Hiva, lieu où se produit ce cataclysme. Mais c´est l´archipel des Marquises dans lequel nous trouvons de surprenantes coïncidences historiques et traditionnelles et toponymiques : Hiva Oa, Fatu Hiva et Nuku Hiva ; les trois îles mentionnées portent incorporées le nom de Hiva »
(http://www.serindigena.org/territorios/recursos/biblioteca/monografias/historia/documentos/informe_consejo_rapa_nui_(6).pdf)
Plus en avant ils signalent : « Traditionnellement, la population succéda à partir de la migration d´un peuple qui émigra à cause d´un cataclysme qui iminent inonda la terre natale appelée Hiva, n´étant pas la seule affectée, sinon que s´étendant à toutes les autres îles du Pacifique. »
Le Tsunami de 2005 démontra comment une grande marée peut affecter d´immenses territoires maritimes, pour lequel il n´est pas possible d´exclure un phénomène de grandes proportions.
La recherche de la terre natale de Hotu Matua et ses gens pourrait s´orienter par ces paramètres, c´est à dire cherchant une terre basse ou inondée.
Mais il y a d´autres récits qui donne à penser que Hiva ne disparu définitivement et que encore il y existait des habitants sur elle.
A. La Pierre appelée Üi Atua, dit par Moisés Teiki Tepano
Le vieux maître de la femme Veri me l´a indiqué comme suit :
Un homme vivait prés d´une pierre appelée Üi Atua. Ivraie, un jour vint avec Rapahango. Cet homme leur demanda de trouver une femme à Hiva.
Ivraie et Rapahango lui dirent : « Pour la traiter, vous n´allez pas vous rendre malade à vous mettre jaloux si elle parle avec d´autres hommes ? » Il répondit : « Non. »
Tara partit avec Rapahango et lui ramena une femme de Hiva.
Quand elle arriva , elle fut donnée à l´homme comme épouse, elle vécue dans la maison avec son mari.
Un jour il n´y avait aucun feu (dans la maison). La femme partit à une autre maison à Te Manavai Parera pour chercher un bon feu. Quand elle revint à sa maison, il pleuvait et sa poudre de Kiea coula de son visage.
Quand le mari vit que la poudre de Kiea avait coulé , lui demanda : « D´où viens tu ? pourquoi as t-il coulé votre Kiea ? »
La femme lui dit. « Je suis allée chercher du feu. »
Le mari dit : « Non, vous êtes partie avec un autre homme. » Il se mit jaloux, et frappa à la femme.
Une fois qu´il l´eut frappé, elle se sauva à la gauche de sa maison. Le mari courut au derrière d´elle et lui exigea de retourner. Mais elle cria : « Je pars. »
La femme arriva au Motu Takataka et le mari également arriva mais prés de là. Il plut un peu et un arc-en-ciel apparut, la femme sauta dedans et partit à HIVA.
L´homme pleura sur le Motu Takataka ; puis partit à sa maison.
Tara et Rapahango retournèrent là-bas et demandèrent des nouvelles de la femme. L´homme leur dit : « Elle n´est pas là ; elle est partie à l´intérieur de l´arc-en-ciel. » Ivraie lui indiqua : « Vous aviez dit que vous ne frapperait pas à la femme. Vous l´avez frappée, et pour cette raison elle est partie, de cette pierre appelée Üi Atua.
http://www.rongorongo.org/leyendas/004.htm
Dans ce récit, une femme vient de Hiva et retourne à sa terre aprés un mauvais traitement de son époux. Son retour en arc-en-ciel fait aparaître qu´il s´agit d´un récit mythique, mais cet ajout pourrais être un tournant poétique ou un ajout postérieur.
Cette histoire parait parler d´une femme de chair et d´os, mais dont l´histoire put être dotée d´une aura mystique pour venir de Hiva. Si elle aurait été un être réel, et proviendrai de Hiva, alors cette terre n´aurait pas disparu.
B. – Le cri de Hotu Matua
Selon Englert : « Que vos oreilles fassent attention à mes dernières paroles ! Je crierai maintenant vers Hiva, notre terre, au roi de là-bas. »
Les enfants dirent cela à tous les gens.
Le Roi cria vers Hiva appelant à quatre esprits de sa terre natale : « E Kuihi e Kuaha, e Tongau, e Opak ako, faites chanter le coq de Ariane ! »
Le coq chanta. Depuis Hiva vint sa voix : « Ooa take heu heu ». Le Roi mourut.»
Selon la version que reçut C. Routledge, le vieux roi, avant de crier vers Hiva pour écouter la voix du coq, sortit de sa maison et partit au bord du précipice du Rano Kau. Là se tenant entre deux pitons rocheux, regarda sur la mer en direction à sa terre natale.(Englert 1998,page 61).
En accord à ce récit, le roi Hotu Matua, se dirige à l´extrême Est de l´île pour regarder vers la mer, en direction à sa terre natale. Il cria au roi de là-bas et « reçut une réponse ». Ceci pourrait signaler que Hiva n´avait pas disparue définitivement.
Quand Hotu Matua fut enterré à Akahanga, symboliquement il fut disposé regardant vers le couchant, vers Hiva sa terre natale. Le soleil , dans son déclin de chaque équinoxe lui signalerai le chemin.
C.- Tuu Maheke
« Liste de successeurs. Nous avons déjà mentionné à Tuu Maheke comme immédiat successeur de Hotu Matua, lequel résida comme Ariki roi à Anakena, jusqu´à son retour à Hiva, si on peut croire à la tradition en respect à son voyage de retour. » (Englert 1988 :63)
D.- Retour de 5 explorateurs à Hiva
« La vision de Hau Maka s´est réalisée. Hotu Matua est arrivé à sa nouvelle terre et a au-devant de lui la tâche de la colonisation, à laquelle il donnera commencement avec un esprit entreprenant, pendant que cinq de ses explorateurs venus comme avant-garde, s´embarqueront découragés et lâches, pour retourner à Hiva en direction du soleil vespéral, qui avec des teintes de couleurs enflammées, se couche derrière l´immense mer . »(Englert,1998 :28)
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« ...Ira, Raparenga, Ûure, Nonoma et Ringi-ringi se dirigèrent vers le volcan Poko Uri de Hau Maka et ensuite arrivèrent à Hanga te Pau. Ils mirent leur embarcation (appelée Ora-ora Miro)à la mer et ils partirent à Hiva à Maori. Le vingt-cinquième jour du cycle lunaire de Tangaroa Uri, Ira s´en alla avec ses hommes vers Hiva vers Maori.» (Frontier Aturo, « traduction du Pua a Rahoa, page 30)
E.- Moai Oto Uta a Teke
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Le trentième jour du cycle lunaire de Tangaroa Uri, le roi Hotu, demanda pour le möai de pierre appelé ´Oto ´Uta à Teke : « Où est le möai ´Oto ´Uta (corrigé de Hinariru) ? » Teke refléchi dans son intérieur, et lui dit au roi Hotu : « Il a du rester devant la baie (à Hiva). » (Alors) le roi Hotu dit à (aux frères) Pure Ö, Pure Kï, et Pure Vänanga-nanga : « Allez mes garçons pour l´ancêtre, pour ´Oto ´Uta, ramenez le ! Il est couché au devant du petit port. Faites attention de ne pas lui manquer le respect au roi à ´Oto ´Uta ! »
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Pure Ö, Pure Kï, et Pure Vänanga-nanga sortirent un bateau et le mirent à l´eau. Ils partirent à Hiva la nuit du cinquième jour du cycle lunaire de Ruti. Le bateau de Pure Ö navigua. Le bateau de Pure Ö aborda. Ils accostèrent en face, dans la baie de Moria ´One (dans Hiva). Pure Ö regarda et vit que le möai était là couché. (Alors) il dit à ses frères : « Où étes vous, mes amis ? Nous allons casser le cou de ce möai laid. Pourquoi allons nous retourner au Nombril de la Terre ? Nous resterons dans notre terre. »(pag 30)...
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Pure Ö pris une roche et la lança sur le möai, se cassant le cou du möai...
Quand se rompit le cou du moai du roi ´Oto ´Uta, Kuihi partit ensemble avec Kuaha ( depuis Rapa Nui vers Hiva), ils ramassèrent le cou du moai (les deux parties) et les ramenèrent jusqu´à arriver devant la baie de Hanga Rau (â Rapa Nui) et Kuihi et Kuaha les laissèrent là.(pag 30)
Quel territoire pourrait être identifier comme Hiva ?
Si Hiva ne disparut pas, comme le semble suggérer les traditions orales, il reste la possibilité jusqu´à maintenant non explorée de chercher vers le couchant, une île très escarpée, avec peu de terres cultivables contiguës à la mer. En cas de raz de marée l´eau raserait toutes les cultures (inonderait la terre) , tuerait aux infortunés trouvés sur le chemin et laisserait en conditions très précaires aux survivants.
L´unique Île existante sur la latitude de Rapa Nui (27º S) est Rapa Iti.
Le manque d´aliments ferait augmenter les problèmes territoriales et même amènerait aux guerres pour obtenir les rares recours existants.
Ceci probablement obligerait à émigrer une partie de la population, en recherche de nouvelles terres où fonder son propre territoire.
En accord avec les légendes, c´est ce que fit Hotu Matua et ses gens, suivant le chemin du soleil levant, en accord avec les indications de Hau Maka.
Pour chercher alors la terre de Hiva nous devrions trouver une île située au couchant, composée par une petite frange côtière apte pour la culture et de montagnes escarpées, où on ne peut pas cultiver.
La figure 22 montre l´île de Pâques (27º 09 S, 109º 27 W) et les îles au couchant. L´île qui est presque exactement sur la même latitude de Rapa Nui est Rapa Iti (27º 35 S, 144º 20 W).
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
Rapa Nui signifie Île Grande, a approximativement 150 km2, Rapa Iti signifie Île Petite avec 40 km2 et on l´a nommé simplement Rapa, pour la distinguer de la première.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
L´image 23, montre la localisation de Rapa Iti dans le contexte du Triangle Polynésien.
Rapa o Rapa Iti
Cette île de l´archipel des Australes est située à 27º 38´S et 144º 20 ´ O
C´est un ancien volcan de 650 m de hauteur. La partie centrale s´inonda formant un renfoncement de murailles escarpées. A l´Est, il s´ouvre à l´océan qui inonde le fond du cratère formant une baie, Haurei.
Située a 3.440 km, à l´Ouest de Rapa Nui, possède un climat tempéré et humide.
« Dans l´époque de la découverte de l´île par le navigateur Georges Vancouver (1791), les 1500 à 2000 habitants (suivant une estimation) se distribuèrent en 14 clans souvent en guerres. Les nombreux vestiges de « pare » (villages consolidés) donnent la preuve de cette insécurité. Ceux de Morongo Uta, Tevaitau, Tanga, Ororangi, Pukutake, Pukumanga, Kapitanga et Vairu généralement furent construits à l´intersection du pic principal et des pics secondaires. L´ensemble demanda de grands travaux d´ordonnance, de nivelations et de constructions de murs de soutiens en pierres sèches. Des fosses venaient à renforcer le caractère défensif de tels lieux. Les terrasses de maisons impliquaient des silos dans des fosses pour les réserves de taro (tió ou taro).
Les gens de Rapa utilisaient des pirogues cousues manoeuvrées avec des pagaies pointues ; quelques pirogues doubles avec voiles pouvaient transporter 40 guerriers.
Suivant Williams Ellis, la principale idole des habitants de Rapa s´appelait « Paparua » ; était faite avec l´écorce de noix de coco curieusement tressée en une espèce de forme cylindrique, pleine dans le centre et plus petite aux extrémités, et n´avait pas plus de trois pouces de longueur. « Ils invoquaient à ce dieu pour les victoires durant la guerre, pour la guérison des maladies et pour qu´il les aide à obtenir une grande quantité de tortues » http://www.presidence.pf/index.php?8331.
La carte suivante(fig.24) montre la topographie de Rapa Iti.
La majorité du territoire est composée par des montagnes escarpées et seulement de petites franges de terrain permettant la culture au bord de la Baie de Ahurei, qui sur les cartes actuelles est dénommée Haurei.
« Depuis une distance considérable, nous pouvions voir à travers de nos jumelles qu´il y avait quelque chose de curieux sur les sommets les plus hauts, qui ressemblaient à des pyramides du Mexique couvertes de végétation ou fortifications incaiques échelonnées comme celles qui se trouvent dans les sauvages montagnes du Pérou. Décidément, là-bas il y avait quelque chose digne d´étudier. (Heyerdahl 1975, p.336)
« Enfin nous avions réussi à grimper jusqu´à la plus haute crête de la chaîne montagneuse, aprés avoir escaladé de vertigineux précipices et pentes raides.
-C´est Morongo Uta- murmura l´indigène qui nous avait indiqué le chemin.
- Qui le construisit?
Il rentra les épaules.
- Peut être un roi ? Qui sait ?
Alors nous commençions à recourrir ces ruines et à examiner ce que cachait la dense végétation. » (heyerdahl 1975,p.336)
Heyerdahl décrit une île de versants escarpés, des montagnes hautes avec ses sommets où se trouvent de grandes constructions dont les constructeurs sont inconnus.
« Mais Morongo Uta n´était pas un palais. Ce n´était non plus un château. N´importe quelle personne qui montât aux montagnes pouvait bien voir qu´il ne s´agissait pas d´une seule édification, sinon les ruines abandonnées de tout un village. Ils s´étaient trompés ceux qui le considéraient une oeuvre de fortification. Ce n´était pas non plus des terrasses de cultures. La vérité était que là-bas, sur les plus hauts sommets de Rapa Iti, la population entière de l´île eut dans d´autres temps sa demeure permanente. » (heyerdahl, 1975,p.347).
« Les anciens fours restaient intacts, remplis de charbons végétal et de cendres. C´étaient de curieux fours de pierres d´un type jusqu´alors inconnu dans toutes la polynésie, à l´exception de l´Île de Pâques. » (Heyerdahl, 1975,p.347)
Figure 24 bis. Umu Pae, four rapa nui, “Englert Sebastián, La Tierra de Hotu Matu’a”, page 111.
Il ne s´agissait pas de terrasses de cultures et les fours étaient semblables avec ce qu´il avait vu il y avait seulement quelques jours à Rapa Nui.
Dans l´île les surfaces de cultures sont des franges de terrain situées aux bords de la baie. Pour autant ils ne pouvaient occuper celles-ci pour vivre. A être rare la terre de culture il demeure logique de penser dans la nécessité de construire en hauteur, mais à Rapa Iti cela était seulement possible sur les sommets, puisque les pentes escarpées le rendaient impossible.
Comme dans le cas de Rapa Nui une population croissante put amener à des guerres internes et peut être aussi existèrent des invasions externes. Mais celles là n´apparaissaient pas être les préoccupations principales si Morongo Uta et autres constructions ne furent conçues comme des forteresses. Si il ne s´agissait de fortifications peut être ce n´était pas des humains sinon d´autre chose que ses habitants échappaient.
Selon Douglas et al, (2007) « De nouvelles fouilles et inspections dans l´île de Rapa ont montré que un refuge rocheux fut occupé tôt par des colonisateurs autour de 1200 ap.J-C et les premiers forts de la colline furent érigés proche de 300 ans plus tard.
La fortification apparut jusqu´à la période du contact et proliféra autour de 1700 ap.JC. La culture du taro en ferme et en terrasses fut du même pas que la construction des forts. Les auteurs font un lien entre faire un fort-édifice et faire une ferme de campagne, démontrant que la pression en ressources provoqua l´intensification de l´agriculture et les hostilités entre les communautés de l´ « Île Petite »...
...La compétition pour des ressources devant l´expansion démographique et la dégradation ambiente est une des forces variées qui poussent le développement de la complexité sociale et politique et ils auront eu un rôle clair dans l´apparition de chefferies dans les îles du Pacifique (Kirch1984). Les petits villages fortifiés sur les sommets en Polynésie Orientale fournissent l´évidence archéologique la plus notoire de la compétition et la guerre avant le contact européen et indiquent que ce conflit entre villages fut une composante importante de la vie sociale et politique (Mejor 1993 ; Burley 1998 ; Sortee 2004 ; Verde 1967 ;Kirch1984). La nature hyper-fortifiée de Rapa est souvent utilisée comme un exemple d´hostilités entre petits villages de Polynésie (Kirch 1984 ; 212). Malgrés tout, les tendances temporelles dans l´établissement et l´expansion de fortifications à Rapa non pas été identifiées jusqu`à maintenant.
Douglas trouve dans un auvent rocheux, des évidences d´occupation de l´île autour de 1200 (+-20), date à laquelle fut occupée Rapa Nui pour la première fois. C´est nécessaire de rappeler que non nécessairement il trouva tout le matériel existant dans l´île correspondant à cette date. Dans tous les cas cette date est confirmée avec une autre technique « La stratigraphie de polen peut être séparée en trois phases ; une phase côtière pré-humaine de la forêt (280-165 cm ; C.2000 av.J-C a 1200 ap.J-C), une phase agricole polynésienne (165-60 cm ; C.1200 ap JC a 1825) et phase post –européenne du contact (au-dessus de 60 cm ; 1825 ap.J-C au présent) ». La figure 25 montre les sites signalés par Douglas.
Selon ces auteurs « Des restes de murs de pierre sèche avec des caractéristiques de terrasses couvrent beaucoup les fonds des vallées alluviales de l´île et sont des indices de l´extension antérieure du Colocasia esculenta (taro) ponfields (figure 4 b). »
C´est à dire les surfaces de culture étaient dans la partie basse de l´île, dans les vallées.
« Des traditions orales et d´autres sources, Ceba (nd) et Hanson (1970) suggérèrent que le Colocassia esculenta fut l´aliment de base du temps de l´occupation initiale. Les nombreux murs de pierres indiquent que le niveau de production de bulbes était similaire à ceux des meilleurs systèmes de la production connue dans le Pacifique, les îles hawaiénne et Nouvelle Calédonie. Quelques unes de ces vallées sont encore utilisées pour la culture mais représente seulement une petite proportion de la terre cultivable, totale disponible. Beaucoup des systèmes abandonnés ou improductifs de la terrasse ont été innondés et maintenant sont recouverts par des cultures introduites. »
C´est à dire il y avait une grande surface de production agricole de taro dans la base des vallées, laquelle maintenant est occupée par d´autres cultures.
Dans les conclusions les auteurs signalent que « Notre investigation à Rapa est arrivé à des résultats similaires à d´autres investigations au travers de la Polynésie Orientale, spécialement dans les îles les plus isolées comme Hawai, Île de Pâques et Nouvelle Zélande. Ceux là consistent en : une succession chronologique qui indique une colonisation relativement tardive (après 1000 ap.JC) ; l´expansion démographique, le changement ambient (possiblement anthropogénique comme source principale), qui commence tôt dans la séquence d´occupation et qui implique la modification substantielle de l´environnement incluant l´établissement de systèmes agricoles étendus »
Cette explosion agricole et la subséquente dégradation ambiente put être en partie la cause de luttes entre les divers villages. Quelque chose de similaire à ce qui est rapporté dans les légendes qui indiquent que Hotu Matua et ses gens doivent émigrer aprés une guerre, mais aussi dû à l´enfoncement de son île.
Hiva ne ce serait pas enfoncée
C´est possible qu´il ne s´agisse pas de l´enfoncement total et définitif de l´île, sinon d´un enfoncement partiel des terres les plus basses où se réalisaient les cultures. D´un autre côté une grande marée ou un tsunami, aurait demeuré catastrophiques pour ses habitants, car cela pourrait raser à toute les surfaces de cultures ( les terres s´enfonceraient dessous la mer) et les infortunés qui s´y trouveraient travaillant ou parcourant ces surfaces, seraient entraînés et tués.
De cette manière ce pourrait interpréter l´histoire du Manuscrit E de Pua a Rahoa, « Le motif de l´émigration de Hotu Matua de la terre natale de Hiva, fut l´enfoncement de sa terre. » « Le territoire de l´Ariki sur la terre Maori de Hiva, appelé Marae Renga, ainsi comme sa seconde résidence Marae Tohia commencèrent à s´inonder de mer. »
Ainsi l´interprète le Conseil des Anciens de Rapa Nui, dans « Te Mau Hatu´O Rapa Nui »
Quand ils signalent que « Suivant notre tradition, à disparaître « Hiva » - terre inconnue où vivait le roi Hotu Matua et ses 7 frères, qui sont : Hotu Nui, Hotu Roa, Te Teko, Tangaroa, Taharoa, Ava Iti et la reine Ava Rei Pua-, tous durent émigrer à une autre terre. (p.23).
« Une ancienne légende, jadis très répandue entre les indigènes de Rapa Iti et qui fut recueillie il y a presque un siècle, expliquait comment s´était peuplé l´île. Selon cette légende, les premiers habitants furent des femmes procédant de l´Île Pâques et qui avaient traversé l´océan dans des embarcations primitives. Beaucoup d´elles allaient être mères. Elles et leurs enfants initièrent la population de Rapa Iti. » (Heyerdahl 1975,p.331).
Cette légende parle d´anciens voyages entre les deux îles, qui ne devait pas requérir de navigateurs expérimentés si seulement voyagèrent des femmes ( à moins qu´une d´elle le fût), possiblement profitant des vents et courants favorables.
Lamentablement les légendes ne permettent pas de situer dans des dates précises, elles ne signalent pas non plus si ces femmes furent les premières à découvrir cette île. Ceci serait étonnant car Rapa Iti est plus prés de Tahiti et ses îles peuplées, que de Rapa Nui.
Génétique
La filiation génétique du peuple Rapa Nui aux peuples polynésiens est démontrée dans Belwood (1989 – 1995) cité dans Hagelberg et al (1999: 141): “The Polynesians were the last offshoot of the Austronesian expansion, which culminated in the coloni- zation of the most remote regions of the Pacific, Hawaii, Easter Island and New Zealand, in the course of the last 1500 years.
Hagelberg et al (1999: Abstract) déclarent que “Present-day Paci¢c islanders are thought to be the descendants of Neolithic agriculturalists who expanded from island South-east Asia several thousand years ago. They speak languages belonging to the Austronesian language family, spoken today in an area spanning half of the circumference of the world, from Madagascar to Easter Island, and fromTaiwan to New Zealand. To investigate the genetic a¤nities of the Austronesian-speaking peoples, we analysed mitochondrial DNA, HLA and Y-chromosome polymorphisms in individuals from eight geographical locations in Asia and the Paci¢c (China, Taiwan, Java, New Guinea highlands, New Guinea coast, Trobriand Islands, New Britain and Western Samoa). Our results show that the demographic expansion of the Austronesians has left a genetic footprint. However, there is no simple correlation between languages and genes in the Pacifc”.
Suivant Hagelberg E., Kayser M. (1999), “A previously characterized Asian-specific mitochondrial DNA (mtDNA) length mutation has been detected in DNA isolated from prehistoric human bones from Polynesia, including Hawaii, Chatham Islands and Society Islands. In contrast, the Asian mutation was absent in skeletal samples from the Melanesian archipelagos of New Britain and Vanuatu and in the oldest samples from Fiji, Tonga and Samoa in the central Pacific (2700-1600 years BP) although it was present in a more recent prehistoric sample from Tonga. These results, augmented by informative DNA sequence data from the hypervariable region of mtDNA, fail to support current views that the central Pacific was settled directly by voyagers from island Southeast Asia, the putative ancestors of modern Polynesians. An earlier occupation by peoples from the neighbouring Melanesian archipelagos seems more likely”.
Pour sa part González-Pérez et al (2006: Abstract) indiquent que “The origin of Pacific islanders is still an open issue in human population genetics. To address this topic we analyzed a set of 18 Alu insertion polymorphisms in a total of 176 chromosomes from native Easter Island inhabitants (Rapanui). Available genealogical records allowed us to subdivide the total island sample into two groups, representative of the native population living in the island around 1900, and another formed by individuals with some ancestors of non-Rapanui origin. Significant genetic differentiation was found between these groups, allowing us to make some biodemographic and historical inferences about the origin and evolution of this geographically isolated island population. Our data are consistent with equivalent and recent contributions from Amerindian and European migrants to the 1900s Rapanui population, with an accelerated increase in the European gene flow during the 20th century, especially since the 1960s. Comparative analysis of our results with other available Alu variation data on neighbouring populations supports the "Voyaging Corridor" model of Polynesian human settlement, which indicates that pre-Polynesians are mainly derived from Southeast Asian and Wallacean populations rather than from Taiwan or the Philippines. This study underlines the importance of sampling and taking into account historical information in genetic studies to unravel the recent evolution of human populations.
Polynesian origin of the original inhabitants of Easter Island (Hagelberg E, Clegg JB 1993)
Par conséquent, c´est dans cette région où doit se chercher la terre de Hiva.
Discussion
-Les Îles Marquises comme candidates.
Les Îles Marquises ont été mentionnées comme possible identification de Hiva, dans le Rapport du Conseil des Anciens Rapa Nui, Commission vérité historique et nouveau traité.
http://www.serindigena.org/territorios/recursos/biblioteca/monografias/historia/documentos/informe_consejo_rapa_nui_(6).pdf
les Îles Marquises forment un archipel dans la polynésie Française, elles sont situées au nord-est de Tahiti et effectivement trois îles : Hiva Oa, Fatu Hiva et Nuku Hiva ; portent incorporées le nom de Hiva.
Mais elles sont situées sur la latitude 10º 32´ N et 8º S. Par conséquent la navigation entre celles-ci et Rapa Nui serait dans l´axe Nord-Ouest—Sud-Est.
Ainsi Hotu Matua aurait dû se situer dans l´extrême nord de l´île et à Orongo pour être plus proche de son Hiva Natal.
D´un autre côté les moais de l´Ahu Akivi , si ils correspondent aux 7 explorateurs qui regardent vers Hiva, seraient en train de regarder au Nord-Ouest et non dans la direction actuelle.
-Retour de voyageurs à Hiva
Le retour de voyageurs depuis Rapa Nui vers Hiva, parait suffisamment probable comme le montrent les textes suivants :
Englert,(1998 :28) « La vision de Hau Maka s´est réalisée. Hotu Matua est arrivé à sa nouvelle terre et a au-devant de lui la tâche de la colonisation, à laquelle il donnera commencement avec un esprit entreprenant, pendant que cinq de ses explorateurs venus comme avant-garde, s´embarqueront decouragés et lâches, pour retourner à Hiva en direction du soleil vesperal, qui avec des teintes de couleurs enflammées, se couche derrière l´immense mer . »
Pua a Rahoa
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Le trentième jour du cycle lunaire de Tangaroa Uri, le roi Hotu, demanda pour le möai de pierre appelé ´Oto ´Uta à Teke : « Où est le möai ´Oto ´Uta (corrigé de Hinariru) ? » Teke refléchi dans son intérieur, et lui dit au roi Hotu : « Il a du rester devant la baie (à Hiva). » (Alors) le roi Hotu dit à (aux frères) Pure Ö, Pure Kï, et Pure Vänanga-nanga : « Allez mes garçons pour l´ancêtre, pour ´Oto ´Uta, ramenez le ! Il est couché au devant du petit port. Faites attention de ne pas lui manquer le respect au roi à ´Oto ´Uta ! »
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Pure Ö, Pure Kï, et Pure Vänanga-nanga sortirent un bateau et le mirent à l´eau. Ils partirent à Hiva la nuit du cinquième jour du cycle lunaire de Ruti. Le bateau de Pure Ö navigua. Le bateau de Pure Ö aborda. Ils accostèrent en face, dans la baie de Moria ´One (dans Hiva). Pure Ö regarda et vit que le möai était là couché. (Alors) il dit à ses frères : « Où étes vous, mes amis ? Nous allons casser le cou de ce möai laid. Pourquoi allons nous retourner au Nombril de la Terre ? Nous resterons dans notre terre. »(pag 30)...
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Pure Ö pris une roche et la lança sur le möai, se cassant le cou du möai...
Quand se rompit le cou du moai du roi ´Oto ´Uta, Kuihi partit ensemble avec Kuaha (depuis Rapa Nui vers Hiva), ils ramassèrent le cou du möai (les deux parties) et les ramenèrent jusqu´à arriver devant la baie de Hanga Rau (â Rapa Nui) et Kuihi et Kuaha les laissèrent là. » (page 30)
-Hiva au Nord-Ouest ?
La professeur Lorena Bettocchi ensemble avec l´astrophysique du CNRS français Dominique Proust connu aussi à l´Île de Pâques, donne une autre direction possible de Hiva, interprétant une des tablettes Rongo Rongo.
Suivant la professeur Lorena Bettocchi « ...la tablette Mamari, pourrait dans ce cas, indiquer des récits de navigation : voir, la manière de retourner à sa terre natale, depuis le Sud-Est vers le Nord-Est, avec la « boussole » des navigateurs Maori, le magnifique ciel de l´hémisphère Sud.
Nous devons noter que les principales points cardinaux maori ne sont égales aux notres. Ils prennent en considération : Nord-Est. Sud-Est, Nord-Ouest, Sud-Ouest. On sait aussi suivant les astronomes de l´île sacrée de Raiatea dans la Polynésie Française, qu´ils existent des pétroglyphes qui révèlent des données où s´indiquent l´origine de l´émigration des ancêtres, à fin de pouvoir retourner à sa terre d´origine en plus de constituer « le » récit en pierre, pour ainsi savoir conter les données historiques à ses descendants. Toujours se voit gravées les trois étoiles de la constellation de Orion, appelées Tu-I dans l´ancien langage polynésien, ce qui veut dire la direction vers la grande baie de nos ancêtres. (Tu grande baie, I c´est le passé, celui de avant).
http://www.isla-de-pascua.com/antigua-escritura-rongorongo.htm
Néanmoins il est possible de donner une interprétation légèrement différente (fig 26) :
A serait la Ceinture de Orion, avec ses trois étoiles unies par un « fil » pour former un collier.
B serait la « croix imaginaire » formée par les levers et déclins des solstices.
C pourrait indiquer la direction correcte de Est à Ouest.
La figure 27, élaborée sur la même vue de Google Earth utilisée pour élaborer la figure 3, illustre la possible signification de ces trois symboles, en accord à ce qui est indiqué plus haut.
Suivant Lorena Bettocchi (2007) « La terre pour le peuple polynésien était un espace long, rectangulaire, Ure Vae Iko précisa cela à Thomson devant la grande de Washington, « car cette ligne, ce bâton représentent aussi bien la terre, que la route pour rechercher la terre, la route de nos ancêtres venus de la mer à la terre ». http://www.ile-de-paques.com/mamari-vocabualaire-proto-polynesien.htm
Suivant cette auteur, c´est possible que cela se réfère au symbole similaire à un rectangle qui apparaît autant dans la tablette Mamari, Ligne 5 comme le symbole 012 a et b.
-Enfoncement partiel de Rapa Iti
Si bien Rapa Iti paraît être une candidate idéale en accord aux antécédents que nous avons apporté, il faudrait attendre des études futures qui puissent éclaircir la question si cette île s´est enfoncée partiellement autour de l´an 1200, provocant la perte de terre de cultures et obligeant à une partie de ses gens à émigrer.
Le fait que l´enfoncement fut partiel et les caractéristiques de cela, sont signalées dans les textes suivants :
...Ira et Raparenga voyant depuis Orongo s´approcher les embarcations, crièrent. « oh, ceux qui sont en mer, cette terre est mauvaise, la mauvaise herbe grandit où on l´arrache, de la mauvaise herbe où on la déracinent, la mauvaise herbe c´est ce qu´il y a de trop. »
Mais le roi ne se laissa pas décourager, sinon qui leur envoya répondre : « Notre terre aussi était mauvaise , il y a aussi de la mauvaise herbe ; la marée haute dévaste tout,, en baissant la marée, les hommes restent en sûreté. (Englert 1998 :26)
Pour sa part Frontier, (page 26) indique « : « C´est une terre mauvaise, membrane de (foetus de) poulpe, avec mauvaise herbe abondante, bien que tu déracines (et) déracines ! »
Le roi Hotu appela à Tuki : « Communique leur cette réponse : « A terre mauvaise tu retourneras, la marée haute dévaste les hommes, à marée basse (petit) repos. »...
- Les relations entre chaque îles
En accord avec Percy Smith (1910)
« Il y a très longtemps, vaincu dans la guerre, Hotu Rapa, roi de Rapa(Iti), s´enfuit avec sa tribu dans trois canoës lourdement chargé en provisions. Les vents les conduisirent dans la direction de Rapa Nui. Le canoë du roi contenait une grande quantité de volailles, bananes, racines de taro, etc. Et il fut le seul qui termina son voyage sain et sauf.
Rapa Nui était habités dans cette époque par des guerriers avec de longues oreilles...Les envahisseurs les massacrèrent laissant de côté les femmes et les filles. Depuis ce grand événement, 22 générations de rois maori ont régné sur Rapa Nui. Le premier fut Hotu Matua et la majorité de leurs noms furent conservés jusqu´aux temps modernes (page 172).
...Après un long voyage un canoë arriva depuis Rapa Nui à Rapa Iti, avec plusieurs femmes. Elles débarquèrent avec faim et soif. Aucun homme existaient à cette époque sur les bords désertiques de Rapa Iti. Les femmes désespérées pour conserver leur race après...(page 173)
Les histoires des anciens établirent spécifiquement que les deux îles reconnaissent, seulement un seul roi qui réside à Rapa Iti, auquel j´ai vu ; il avait plus ou moins 25 ans...(quand je l´ai connu il y a un quart de siècle en arrière 1885)...(page 173).
- Images qui montrent la surface qui a pu s´enfoncer à Hiva
La figure 28 élaborée utilisant le programme Google Earth, dans une vue zénithale a 8.5 km. d´altitude, montre la baie Haurei.
La ligne jaune délimite la surface de terres planes et basses qui auraient pu s´inonder et qui actuellement demeurent sous l´eau. Ceci pourrait justifier l´affirmation que Hiva s´enfonçait, au moins partiellement.
Nous reproduisons nouvellement ce qui est indiqué par Douglas et al, (2007) « des restes de murs de pierre sèche avec des caractéristiques de terrasses couvrent beaucoup des fonds des vallées aluviales de l´île et sont des indices de l´extension antérieure du Colocasia esculenta ( taro) pondfields (la figure 4b) ».
Ces auteurs signalent que les indices de terrasses de cultures se trouvent dans la partie qui actuellement occupent les terres basses, mais dessous les eaux pourraient être les restes de champs cultivés inondés autour de l´an 1200.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
Baie Haurei
Une image de la côte nord-est de Rapa Iti prise de http://www.evs-islands.com/2007/10/how-to-realign-misaligned-contours.html#links, montre la baie et permet de montrer avec plus de détails les terres planes qui auront pu s´inonder (fig.29 ).
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
Dans A l´image originale, dans B la ligne rouge marque la surface des terres basses qui s´apprécie sur la photo. Une partie pourrait correspondre à des formations de corail, mais aussi pourrait être en train de signaler en parties, les terres basses submergées. Les côtes de couleur indique une profondeur de approximativement 20 mts.
La figure 30, montre la surface de la côte qui apparaît dans la figure 29. Dans les baies de Akatamiro, Tubuai et Akanue s´apprécie que le fond parait avoir une profondeur basse similaire à ce que montre l image satellite dans la baie Angairao.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
Les figures 31 et 32 élaborées en base au programme Google Earth, montrent deux structures semblables aux murs, qui paraissent s´enfoncer dans l´eau. Cela suggère l´enfoncement de la côte.
Dans la figure 32, ces deux jetées montrent que la baie a très peu de profondeur et que probablement il est possible de trouver des structures anciennes submergées.
(Elaborée sur la base d´une image de Google Earth)
La figure 33 montre que le terrain est plat dans le fond du cratère que forme l´île de Rapa Iti comme dans les cratères éteints de Rapa Nui, pour lequel un léger enfoncement aurait été suffisant pour inonder les anciennes terres de culture.
Morongo Uta un village dans les hauteurs
Les citations suivantes montrent les ressemblances trouvées par Heyerdahl (1975) entre les restes matériels présents dans le village de hauteur appelé Morongo Uta dans Rapa Iti, avec des éléments caractéristiques de la culture Rapa Nui.
« Ils s´étaient trompés ceux qui le considérèrent une oeuvre de fortification. Ce n´était pas non plus des terrasses de cultures. La vérité était que là-bas, sur les plus hauts sommets de Rapa Iti, la population entière de l´île eut dans d´autres temps sa demeure permanente. » (p.347).
« Les anciens fours restaient intacts, remplis de charbons végétal et de cendres. C´étaient de curieux fours de pierres d´un type jusqu´alors inconnu dans toutes la Polynésie, à l´exception de l´Île de Pâques. » (page 347)
« Le type de maison locale fut la hutte ovale, construite avec des branches flexibles enfoncées dans la terre, courbées, attachées par la partie supérieure et recouverte, comme une botte de paille d´herbes sèches. Ceci aussi rappela de manière assez suspecte à l´île de Pâques. »(page 348)
« Les villages étaient unis entre eux par alignements de maisons qui courraient par les crêtes montagneuses, formant un système continu de défense qui dominait ce vaste océan. Ils fuirent peut être aux hauteurs par peur à ce que l´île s´enfoncerait dans la mer ? »(page 349).
« Il était également logique qu´ils construisirent des huttes courbées de paille et des fours rectangulaires de pierres, suivant les coutumes de l´île de Pâques, et non des maisons rectilignes et des fours ronds de terre, comme ceux qu´utilisaient les habitants de toutes les îles voisines. » (page 349).
Il mentionne la similitude entre les fours et la forme des maisons-bateau présente dans chaque îles, mais non dans le reste de la polynésie. Mais aussi suggère que la construction des villages sur le sommet des collines, pourrait ce devoir à ce qu´ils échappaient d´un enfoncement du territoire. La figure 34 montre comment le terrain est escarpé. La flèche signale la situation de Morongo Uta sur la crête montagneuse.
(Elaborée en base à l´image de Google Earth)
Relations Rapa Iti-Rapa Nui
Liblin signale des relations de langages, des liens de parenté et de techniques de construction de maison-bateau entre Rapa Iti et Rapa Nui.
« En 1987, sur l'île de Tahiti,... Les deux branches d'un même tronc familial pascuan s'unissaient enfin. Elles emmêlaient l'herbe d'une Parole identique... »
http://www.tahiti-pacifique.com/Marc%20Liblin/LIBLIN-Apprenti.html)p
plus loin dans le mème texte il fait allusion au « reo tahiti » qui est différent à l´ancien langage de Rapa Iti : « il s"appliquait à "ne pas comprendre" le reo Tahiti (le tahitien) qui modifie une langue de Rapa trop dégradée, tentant de conserver sans interférer des résonances plus essentielles qui demeuraient son seul accès possible à la mémoire du grand voyage "Ma'ake" et des Ancêtres des Rapa. » (Tahiti-Pacifique magazine, n° 66, octobre 1996,
« Il ya plusieurs noms identiques entre gens de Rapa Iti et de Rapa Nui entre eux le nom Make terai maeva Make homme de connaissances de Rapa Iti
Jorge Make chef de la famille Make de Rapa Nui
Make, Ma´ake ou Moke, patrimoine d´une grande famille polynésienne de chefs que nous pouvons voir autant aux îles Marquises comme à l´île de Pâques où le dieu suprême s´appelle Make Make.
http://www.tahiti-pacifique.com/Marc%20Liblin/LIBLIN-Apprenti.html)p
De même que les habitants de Rapa Nui, ceux de Rapa Iti aussi furent emmenés comme esclaves sur des navires péruviens, pour travailler dans les mines et dans les plantations de guano. Seulement 11 revinrent amenant des maladies et plus de la moitié des personnes de l´île moururent. »
« ...Jorge Make de Rapa Nui se réunissait avec la famille Make de Rapa Iti, enfin les deux branches de la famille Make s´unifiaient, la branche des Make de Rapa Iti, et Rapa Nui... »
Selon lui : « le reo Maohi, c´est le langage tahitien, nom pris par les tahitiens pour affirmer son identité culturelle. Pour ceux de Rapa, nous devrions dire Maori.Parce que la langue de Rapa est proche de la langue des Maoris de Nouvelle-Zélande, de l'île de Pâques et des Samoa-Tonga. »
« Le reo maohi, le parler tahitien, n'est pas l' "Akarongo" des Rapa.... Akarongo terme de langue ancienne de Rapa Iti....Reconnaître l'Akarongo, c'est avouer rester placé dans une Tradition vivante bien que l'on ait été converti dans les formes. Cette identité naturelle, en somme innée, demeure consacrée par une hérédité rituelle. »
http://www.tahiti-pacifique.com/Marc%20Liblin/liblin-livrefer.html
« ... les mains de Papa Rau "connaissent" les méthodes de construction des plus anciennes cases de Rapa, celles qui ont forme de coques retournées à terre. »
http://www.tahiti-pacifique.com/Marc%20Liblin/LIBLIN-matriarcat-Rapa.html
Dans Rapa Nui nous trouvons que les constructions anciennes de maisons ou hare paenga son en forme de bateau retourné et à Rapa Iti les constructions anciennes de maisons aussi sont en forme de bateau retourné . ce n´est pas de même dans le reste de la polynésie.
Origine des Moais et singularité de la Culture Rapa Nui.
Les moais sont uniques en Polynésie. Il n´y a pas d´autre figure égale et à Rapa Nui ils furent construit en grandes quantités et de tailles monumentales.
En accord avec la tradition orale, le premier point d´arrivée à l´Île fut le Rano Kau. Là se trouve situé le village de Orongo et le point de l´île le plus extrême vers l´Ouest.
C´est possible que les premiers voyageurs aient vu émerger de la mer la figure gigantesque d´un Moai naturel, (Motu Kau Kau) qui regarde vers Orongo, c´est à dire vers l´intérieur de l´Île (figure 35) . Les phénomènes psicologiques Pareidolia, Apofénia et Hierofania, purent contribuer à partir de ce fait à donner forme à un des éléments culturels les plus caractéristiques et singuliers de l´Île, la sculpture mégalithique de Moais.
Cette figure a pu influencer dans la tradition du moai Hinariru qui est à Rapa Nui. C´est possible que d´autres accidents géographiques similaires aient existé à Hiva – Rapa Iti.
Nous avons décrit des phénomènes similaires pour la culture Aztèque dans l´article : « Que parece ? Como Pregunta Orientadora en el Estudio de la Topografia Sagrada en la Cultura Azteca.”(Quelle Apparence ? Comme Question Orientatrice dans l´Étude de la Topographie Sacrée dans la Culture Aztèque.) Cet article est actuellement en étape de publication.
Moai Hoa Hakanana´ia
Le moai Hoa Hakanana´ia (fig.32) fut enlevé de l´Île en 1868 par le navire HMS « Topaze », et ensuite donné par la Reine Victoria au Musée Britanique de Londres, où il réside actuellement. Originalement il était situé dans le village de Orongo sur le haut du volcan Rano Kau. Il se particularise pour ses fines terminaisons et pour un pétroglyphe qui couvre tout son dos de basalte.
En base aux nouveaux antécédents exposés avant, nous proposons une nouvelle interprétation des dessins de son dos. C´est possible que ce moai situé dans le point le plus extrême à l´Ouest de l´île ( le plus prés de Hiva) regardât vers la mer. Un observateur situé derrière son dos pourrait voir les dessins et ceux là probablement représentaient une carte qui pourrait être lue comme suit :
A.- Ao petit (Ao Iti) (Ao= rame double, bâton de main) en jaune. Porte sur sa tête une boucle similaire à un hameçon ou mangai (voir 1). Cette boucle ou hameçon est semblable à la forme de l´île de Rapa Iti, où le cratère forme une espèce d´hameçon (voir 2). Ce Ao petit peut être identifié avec Rapa Iti.
Englert (1998 :167) à la pagaie double il l´appelle « papagayo ou rame de danse, rapa » et Chauvet (http://www.chauvet-translation.com/talking.htm,)la désigne avec le nom « petite rapa » (Petite Rapa = Rapa Iti = Ile Petite) à la même pagaie double (fig.36).
C´est possible que l´Ao représente le bâton que mentionne Lorena Bettocchi en relation au symbole C de la figure 26, ainsi comme la route avec une île dans chaque extrémité, mais aussi représente une île (Rapa).
Exercice d´interprétation utlilisant les phénomènes psycologiques Pareidolia et Apophénie.
A1,A2,A3.- Trois komari (organe féminin) ou trois coquilles, en jaune. Celles- ci peuvent représenter les étoiles de la Ceinture de Orion dans sa sortie par l´Est. Le point de référence pour voyager depuis Rapa Iti à Rapa Nui.
B.- Ao grand (Ao Nui) en blanc. Celui-ci pourrait être une représentation de Rapa Nui.
B1,B2,B3.- Trois komari ou coquilles en position verticale. Ceci pourrait représenter le déclin des étoiles de la Ceinture d´Orion (voir 4). Le point de référence pour voyager depuis Rapa nui à Rapa Iti.
C et D.- Le Ao (C) pourrait représenter la route en forme générique et l´oiseau pourrait symboliser le voyage.
E et F.- Les deux oiseaux pourraient représenter les deux îles unies par la route du soleil.
H.- L´horizon
G.- Le soleil dans l´équinoxe ( autant couchant comme levant) qui indique la route entre chaque îles.
I et J.- I pourrait être le symbole de correction de position qui indique que pour aller de Rapa Nui à Rapa Iti, le voyage ne doit pas se faire directement vers le soleil (J) dans l´équinoxe (l´Ouest) sinon à sa gauche.
figure 37 (3 et 4 élaborée en base à l´image de Google Earth)
figures 37 bis
K (pour Rapa Nui) et M (pour Rapa Iti) (en bas à droite) qui pourraient être les deux îles avec leurs positions respectives indiquant la route toujours à la gauche de la ligne (en jaune) (ou I dans la figure antèrieure) où disparait le soleil G pour naviguer d´une île à une autre.
Moai Hoa Hakanana´ia comme possible effigie de Hotu Matua.
Suivant Englert (1998 : 60-61) « Il est mentionné deux travaux que fit encore l´ancien roi. Le premier fut la recherche d´eau pendant qu´il était à Akahanga... Le second fut celui de lever et d´assembler des pierres très lourdes ; car après la mort de sa femme, Vaka ; le roi partit vivre dans sa maison sur le flanc du volcan Rano Kau, à Ko Te reinga Taki, proche de la circonférence du cratère. Sur le haut plateau du volcan, au sud de ce cratère, se montre encore trois grandes pierres , disposées en forme de borne, une au-dessus de l´autre, par l´ancien roi, suivant la tradition. Elles s´appelle Ko te meo hono a Hotu Matua : pierres que réunit Hotu Matua.
A notre avis, ce « dernier travail de Hotu Matua », comme dit la tradition, parait sans importance, à peine digne de se mentionner. Mais pour la mentalité des anciens de l´Ile ce fut sans aucun doute un grand exemple d´effort pour les futures générations comparables aux douze travaux d´Hercules dans la mythologie grecque...
La tradition recueillie par Englert, décrit le moment de la mort de l´ancien roi. Dans sa demeure à Rano Kau, aprés de saluer à chacun de ses enfants et de leur donner ses bénédictions, et de boire pour la dernière fois de l´eau que lui amena un enfant, son fils adoptif, dit :
... « Que vos oreilles fassent attention à mes dernières paroles ! Je crierai maintenant vers Hiva, notre terre, au roi de là-bas. »
Les enfants dirent cela à tous les gens.
Le Roi cria vers Hiva appelant à quatre esprits de sa terre natale : « E Kuihi e Kuaha, e Tongau, e Opak ako, faites chanter le coq de Ariane ! »
Le coq chanta. Depuis Hiva vint sa voix : « Ooa take heu heu ». Le Roi mourut.
Selon la version que reçut C. Routledge, le vieux roi, avant de crier vers Hiva pour écouter la voix du coq, sortit de sa maison et partit au bord du précipice du Rano Kau. Là se tenant entre deux pitons rocheux, regarda sur la mer en direction de sa terre natale. C´est un détail si naturel que, si il ne se trouverait pas dans la tradition, nous devrions l´inventer, pour ainsi dire. Nous ne pouvons pas moins imaginer à l´ancien roi regardant beaucoup de fois dans ses dernières années, plus encore avec les désirs nostalgiques de son coeur que avec ses yeux délustrés par la cécité, vers sa lointaine terre natale. »
Cette partie du récit décrit clairement que l´Ariki dans ses derniers jours voulut vivre le plus prés possible de son Hiva natale, à Rano Kau. Il boit l´eau de Akahanga, où il sera enterré et son dernier souffle le réserve pour crier vers Hiva.
En accord avec les récits, le Moai Hoa Hakanana´ia, était situé au Rano Kau.
Depuis là Hotu Matua fait ses adieux, où arriva pour la première fois Haumaka.
Suivant Chauvet dans Easter Island and Its Mysteries (L´Île de Pâques et Ses Mystères):” We should recall that the most beautiful and the most venerated idol of the ancient islanders, known as Hoa hakanana ia or the “Breaker of Waves” 201, was located in one of these houses. This statue is very finely carved and its back is decorated with beautifully carved motifs (Figures 56 and 57). These motifs were not only carved but were also accented by red paint the statue’s white background. On each side of this statue, at its feet, there was originally a large stone, with a hole similar to those carved in the stones in which house supports were inserted. One of these stones was also decorated with a crude carving (Figure 107 in Routledge 202)”.
Dans le Ranau Kau se trouve actuellement le village de Orongo (fig.37B). Ici aussi ce célébra en époques postérieures la cérémonie de l´homme-oiseau. Des hommes-oiseau (tangata manu) sont gravés dans les pétroglyphes dans le dos du Moai et sur les rochers proches à Orongo.
Le Manu Tara (Sterna Fuscata), gravé sur le dos du moai, était suivant les traditions l´oiseau marin qui conduisait les âmes, représentant probablement autant le voyage terrestre (d´île en île) comme le voyage des âmes ( de la terre à l´au-delà).
Face à Orongo, est le Motu Kau Kau avec forme de moai naturel qui regarde vers Orongo, possiblement vers où était postérieurement le moai Hoa Hakanana´ia, probablement regardant vers Hiva, comme les moais de Ahu Akivi. Les antécédents cités, indiquent que le Moai Hoa Hakanana´ia, élaboré avec de fines terminations, digne de l´image du plus important ancêtre, pourrait être la vénérable effigie du roi Hotu Matua, avec un tatouage élaboré dans son dos. C´est possible que lorsque nous contemplons la photographie de ce moai (fig.37A), en vérité nous sommes en train de voir le visage ancestral de Hotu Matua, Ariki de Rapa Nui.
(37 B élaborée en base à l´image de Google Earth)
Conclusions
Les traditions orales Rapa Nui, indiquent comme le motif principal pour le voyage de l´Ariki Hotu Matua et ses gens à l´Île située vers le soleil levant, aurait été l´enfoncement de sa terre natale Hiva. Hunt (2006) situe cet événement autour de l´année 1200 ap.J-C. Appuyé sur des données propres mais aussi en citant à Anderson (1991, 2000).
Ces mêmes traditions nous racontent de voyageurs qui rentrèrent à Hiva pour divers motifs, quelques uns apparemment firent des voyages d´aller et de retour plus d´une fois. Ceci indique que probablement Hiva ne s´est pas enfoncée complètement sinon de manière partielle.
Rapa Iti est une île située vers le couchant, dans la direction que les traditions situent à Hiva. Les côtes présentent des terres basses submergées et dans les terres basses, Douglas et al (2006) trouvent des restes de terrasses de culture, et de pollen qui indiquent une colonisation autour de 1200, confirmée avec le Carbone 14.
Quand bien même l´évidence est insuffisante pour démontrer que Rapa Iti est Hiva, les données actuelles montrent que en accord aux dates radio-carboniques Rapa Iti était habitée en 1200 date approximative de l´arrivé de Hotu Matua à Rapa Nui suivant Hunt (2006).
La rencontre première avec le Motu Kau Kau qui observé depuis le nord, présente une silouette similaire à un moai (naturel) qui émerge de l´eau, pu donner origine à la légende du moai Hinariru et suggérer la construction de l´élément culturel le plus singulier et caractéristique de Rapa Nui, la construction de Moaïs
Le pétroglyphe dans le dos du moaï Hoa Hakanana´ia, pourrait être une carte pour retourner à Hiva- Rapa Iti.
Le Moaï Hoa Hakanana´ia pourrait être l´effigie du premier Ariki de l´Île, Hotu Matua.
In Memoriam
De notre cher ami Clemente Here-Veri Teao. Puisqu´il navigue de par les îles du ciel polynésien, avec bons vents et courants favorables galactiques, accompagné des Tupunas.
Remerciements :
Au Roi Hotu Matu´a premier ariki de l´Île.
Aux Tupunas, les ancêtres qui nous ont laissé ce magnifique héritage. Aux Varuas qui encore embellissent l´environnement de l´Île.
A Mr Benito Alarcon Fuenzalida qui nous facilita le GPS. Au poête et professeur Juan Marambio et ex directeur de l´école de l´Île de Pâques, pour son constant apport et générosité. A Pancho Valdivia et Christiane Genoud pour son dévouement à la musique ancestrale et à la culture de la IV région du Chili.
Comment citer cet article:
Bustamante Diaz, Patricio; Viguié Juan, Patricia
Adoue Lelandais, Michel et Tuki Tepano, Rafael. Rapa Iti como candidata
para ser identificada como Hiva, tierra de origen del pueblo Rapa Nui.
En Rupestreweb, http://www.rupestreweb.info/rapa.html
2008
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